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De la possession anglaise au royaume de France
Autrefois, le fief de Vétheuil dépendait de la seigneurie de La Roche-Guyon.
Par le traité de Saint-Clair-sur-Epte, en 911, les Normands avaient obtenu l’édification du duché de Normandie. L’Epte affluent de la Seine servait de frontière à ce duché et à l’Ile de France et partageait ainsi le Vexin en 2 parties distinctes... le Vexin normand appartenant aux ducs de Normandie et le Vexin français rattaché au domaine des rois de France.
Les ducs de Normandie devenus rois d’Angleterre après la conquête de ce royaume par Guillaume le Conquérant en 1066, se trouvèrent aussi puissants que le roi de France, leur suzerain. Ils eurent donc l’ambition d’agrandir leur duché. Le Vexin français devait tout naturellement exciter leur convoitise.
La guerre qui s’en suivit dura 12 ans et se termina par la mort de Guillaume mortellement blessé au siège de Mantes, en 1087. Son successeur reprit la lutte, certains seigneurs lui ouvrirent leurs forteresses et c’est ainsi que le duc Guyon ou Guy (qui donna son nom à La Roche Guyon) livra ses forteresses de La Roche et de Vétheuil aux Anglais en 1097. Vétheuil fut donc longtemps le théâtre de guerres sanglantes entre les rois de France et d’Angleterre. Ce fut sous le règne de Louis VII le Jeune, que le roi d’Angleterre Henri II, maître de notre contrée, fit commencer l’église Notre Dame de Vétheuil.
En 1217, Vétheuil possédait déjà un hôpital de Saint Mathurin et en 1228 une léproserie et maladrerie fondée par les chevaliers de Jérusalem sur un terrain donné par le seigneur Guyon de la Roche qui dota, en outre, cet établissement de 3 hectares de terrain. La croix de Jérusalem (appelée également croix pattée) qui existe encore fait partie de cette donation.
La léproserie était administrée par le vicaire de Saint Etienne. L’ancien cimetière occupe encore une partie des terres dépendant de l’ancienne léproserie.
L’hôpital Saint-Mathurin était situé sur la hauteur dominant l’église Notre Dame. Une pièce d’eau arrosait le jardin de l’hospice et le chemin qui y conduisait s’appelle encore le chemin de l’Aumône.
En 1364 Duguesclin s’empara de Mantes par surprise et Vétheuil subit le même sort. Le roi d’Angleterre prit sa revanche, en 1419, Rouen tomba en son pouvoir et tous les bords de la Seine, jusqu’à Mantes retombèrent également sous sa domination. Henri V d’Angleterre fit don de la seigneurie de la Roche à Guy le Bouteillier qui posséda également Vétheuil, jusqu’à la défaite des Anglais en 1449. Charles VII rendit alors la Seigneurie à l’héritier légitime Guy VII qui était resté fidèle au roi de France.
En 1495, deux marchés furent établis à Vétheuil par lettres patentes de Louis XI.
Le 22 avril 1583 une bulle de Grégoire XIII instituait la confrérie du Saint Sacrement qui existait encore au milieu du XX ème siècle.
Vétheuil, grâce au voisinage de la Roche Guyon eut le privilège de voir des têtes couronnées s’intéresser à son église qui fut notamment visitée par Charles IV le Bel, dont la femme Jeanne d’Evreux fit bâtir le clocher, par François 1er, Henri II et sa femme Catherine de Médicis qui firent bâtir la nef et la sacristie, par Henri IV, Louis XIV etc.
Vétheuil, vers cette époque, était en quelque sorte partagé en deux ; d’un côté de la vallée, tout était clérical et monastique et appartenait au fief de la Roche Guyon, de l’autre côté étaient les services royaux : un marché au blé, un grenier à sel, un tabellion, un greffe, une corporation de vignerons
En 1635, la peste s’abattit sur le village qui fit périr beaucoup de monde.
En 1667, une confrérie de Jésus pour le soulagement des pauvres fut fondée
Jusqu’à la révolution, la paroisse fut administrée par le curé, les marguilliers et quelques notables élus en assemblée générale.
Tout en dépendant du duché de la Roche Guyon, Vétheuil faisait partie du bailliage de Magny dépendant de l’intendant de Rouen. Du point de vue religieux, l’église de Vétheuil resta du ressort de l’archevêque de Rouen jusqu’au concordat en 1801.